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Mélanie Veuillet * 1989 à Sierre, vit à Genève et Marseille

Melanie Veuillet (*1989) a étudié les arts visuels à HEAD-Genève et une année à l’Académie Gerrit Rietveld à Amsterdam dans le département de photographie. Elle rassemble dans sa pratique différents médias tels que la photographie, la vidéo et l’édition. Son travail artistique s’articule autour d’une documentation sur les formes d’organisation humaine, qui interrogent d’une manière ou d’une autre, des notions liées à l’aliénation, au contrôle et à [...]

Melanie Veuillet (*1989) a étudié les arts visuels à HEAD-Genève et une année à l’Académie Gerrit Rietveld à Amsterdam dans le département de photographie. Elle rassemble dans sa pratique différents médias tels que la photographie, la vidéo et l’édition. Son travail artistique s’articule autour d’une documentation sur les formes d’organisation humaine, qui interrogent d’une manière ou d’une autre, des notions liées à l’aliénation, au contrôle et à la surveillance. Elle utilise la photographie et la vidéo comme un outil pour identifier l’impact du changement contemporain sur les individus et sur les environnements. Elle a participé à diverses expositions, dont le Curtat Tunnel, la Villa du Parc et au Swiss Design Awards 2015 à Bâle. L’exposition sera l’occasion de découvrir pour la première fois la série Tools of Disobedience, 190 photographies d’objets fabriqués illégalement par des détenus. Ces photographies ont été réalisées dans différents pénitenciers Suisse. La série a fait l’objet d’une publication aux Editions Patrick Frey en 2017.

Ces images font partie d’un ensemble de 186 photographies réalisées en 2014 dans des établissements carcéraux de Suisse et publiées dans l’ouvrage Tools of Disobedience paru aux éditions Patrick Frey en 2017.

Les objets photographiés ont été confisqués aux détenus durant leur incarcération. Conçus clandestinement dans les cellules avec les moyens du bord, ce sont pour la plupart des reproductions fonctionnelles d’objets que nous utilisons au quotidien à l’extérieur. Ils témoignent de l’ingéniosité et de l’inventivité que leur fabrication requiert dans un contexte particulier et précaire avec ses multiples contraintes : environnement réduit, matériaux pauvres, absence d’outils, surveillance ou encore nécessité de camouflage. Les matériaux accessibles aux détenus sont transformés, assemblés ou détournés, dépouillés de leur fonction originelle, ils renaissent avec de nouvelles propriétés: ils apparaissent souvent plus primitifs et vitaux que leurs versions « extérieures », souvent très différents et parfaitement fonctionnels. Certains sont très récents et sont issus d’objets industriels détournés, d’autres datent de quelques décennies et ont des factures très différentes. Ces objets hybrides forment ensemble un lexique visuel de formes à la fois lointaines et familières, graves et intimes, urgentes et primitives.

 

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