LES FILMS DU MONDE DE FRANK SMITH – 50 CINÉTRACTS + 1
PROJECTION

10.05.2018

Le CPG et la galerie Analix Forever ont le grand privilège d’accueillir Frank Smith à Genève pour fêter la Nuit de la Révolte — il y a 50 ans, le 10 mai 1968, nous étions tous à Nanterre…

Vernissage de son exposition-hommage à mai 68, à aujourd’hui, à Godard, Chris Marker, au monde, 50 cinétracts + 1,
mercredi 9 mai dès 18:00 à Analix Forever.

Et jeudi soir, le 10 mai, de 20:00 à après minuit,
le CPG vous invite pour les projections des 50 Cinétracts + 1

À voir, à boire, à penser, à parler, à grignoter, à être…

Vernissage: 09.05.2018

au 2 rue de Hesse

JEUDI 10.05.2018 à partir de 20:00 au CPG
projection des 50 + 1 Cinétracts

Mercredi 09.05.2018 à 12:00
Présentation du film ‘Fin de mots’ par le réalisateur Frank Smith,
et visite commentée de l’exposition ‘LA PRISON EXPOSÉE, Champ Dollon à Penthes’ par la commissaire, Barbara Polla.
Inscription : barbara.s.polla@gmail.com

Les Cinétracts de Frank Smith, dans leur conception, s'alignent sur les Cinétracts historiques. Utilisant les moyens facilités d’appropriation qu’offrent les médias contemporains, notamment le réseau numérique et la documentation en ligne, ils sont autant de messages d’urgence, de réflexions sur le devenir d’un monde, celui de notre début de 21e siècle, devenu violent et chaotique. Cette fois, il ne s’agit plus d’estampiller une situation nationale mais d’un devenir global, planétaire, « un état du monde » où une situation de tension politique au Venezuela, au fin fond du Texas ou sur la Méditerranée est « un coup de couteau dans notre destin », comme l’aurait formulé le Jean-Paul Sartre de Qu’est-ce que la littérature ? (1948), texte dans lequel le philosophe de l’existentialisme légitime au nom de l’éthique le fait pour tout écrivain, artiste, créateur, de s’engager — de devoir s’engager. Portés par une réflexion profonde mêlant considérations politiques, humanistes, philosophiques et esthétiques, ces quelques cinquante addenda rajoutés par Frank Smith au jet original de 1968 continuent le combat, dans un esprit de synthèse complexe — une complexité à la mesure de ce que l’on appelait naguère, au temps où l’on entendait encore changer l’Histoire, la « représentation du monde », à ce jour fuyante, démultipliée et multipolaire. (Paul Ardenne, extrait du texte Vite, fixer l’image d’un monde chaotique avant qu’elle ne fuie)