Le travail de Léa Farin portait dans un premier temps sur des questions liées à son identité, avant de bifurquer vers des interrogations sur la notion d’auteur. Elle appartient à ce que le journaliste Joel Stein, du magazine « Time », appelait en 2013 la Moi Moi Moi Génération. Ce terme fait allusion à la Moi Génération que Tom Wolfe appliquait dans les années 70 à la génération du Baby boom, c’est-à-dire aux parents de celles et ceux qui aujourd’hui ont 20 ans et qui naissent avec un smartphone dans leur berceau. Hors des sentiers battus du désordre narcissique – comme les sociologues parlent de sa génération – l’artiste s’est engagée depuis trois ans à effacer toutes les images sur Internet se référant à elle.