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Danila Tkachenko * 1989 à Moscow, vit à Moscow

Le projet Lost Horizon visualise l’utopie de la construction du monde idéal. Ou plutôt, des traces et des ruines à moitié oubliées de cette utopie : l’architecture et les bâtiments techniques soviétiques, qui affirmaient symboliquement le progrès technique et l’avancée de l’avenir communiste.Tkachenko photographie ces objets, construits par les autorités soviétiques, à l’aide d’un appareil photo moyen for [...]

Le projet Lost Horizon visualise l’utopie de la construction du monde idéal. Ou plutôt, des traces et des ruines à moitié oubliées de cette utopie : l’architecture et les bâtiments techniques soviétiques, qui affirmaient symboliquement le progrès technique et l’avancée de l’avenir communiste.Tkachenko photographie ces objets, construits par les autorités soviétiques, à l’aide d’un appareil photo moyen format 6×6, pendant la nuit et avec une source lumineuse puissante. Illes capture ainsi dans une figure suprématiste du carré noir qui fait référence au Carré noirde Kazimir Malevitch, aux débuts de l’avant-garde russe et aux origines de l’utopie soviétique.Le refus radical de l’ancien, et la croyance dans le commencement de la nouvelle vie cosmique idéale, consacrée à l’homme libéré, unifie le projet esthétique de l’avant-garde russe et le projet politique du pouvoir soviétique. Si le Carré noirétait l’incarnation artistique de l’utopie, alors la domination soviétique était sa mise en œuvre sociale.Le temps a ramené le sens originel de l’utopie : u-topos est le lieu absent, le lieu de nulle part. Actuellement, l’URSS est l’utopie dans son sens le plus strict.

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